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Décrocher... vraiment?

J'ai toujours cru que j'étais ben, ben bonne pour décrocher. Prendre du temps pour moi à chaque jour fait partie intégrante de ma routine. Étant travailleuse autonome et sans enfant, mon statut facilite cette possibilité et j'en suis très reconnaissante.


Ça m'est donc facile de faire des pauses du boulot, de sortir marcher, de pratiquer mon yoga, de faire de la lecture, écouter Netflix, d'avancer un projet personnel, etc. Bref, j'ai pas mal de temps libre.


Pourtant.

Pendant ma pause boulot, je pars une brassée de lavage. Pendant ma marche, j'écoute un balado de croissance personnel, tout en promenant le chien. Quand je pratique le yoga, je regarde un écran pour suivre la séance. Quand je fais de la lecture, je fais mes étirements d'après course en même temps. Et quand j'écoute Netflix, je me fais une manucure tout en discutant par texto avec un ami pour notre projet commun et je m'assure aussi de rapporter ma tasse de tisane et le linge propre plié à leur place lorsque je prendrai une pause pipi.


Moi qui pensais que je décrochais.


Malgré tout le temps que j'ai pour moi, je suis toujours en mode productivité. Ne pas perdre une minute qui pourrait servir à faire quelque chose de productif, même pour moi. Ne pas perdre de temps, peu importe.

En 1982, le médecin Larry Dossey inventa le concept de « maladie du temps » décrivant ainsi l'obsession selon laquelle « le temps s'enfuit, qu'il n'y en a pas assez et qu'il faut pédaler pour le rattraper. »

Nul besoin de préciser qu'on en est tous atteints.

Alors pour m'en guérir, j'ai décidé de rêver. Tsé, rêver comme quand on était enfant et qu'on s'assoyait sur le gazon sans rien faire, sans rien prévoir, sans rien chercher à faire. Où on était juste là, à être.

Être là à contempler le monde.

Être là à rêver le monde.

Être là connecté à notre monde.


C'est ça pour moi, décrocher.

Alors maintenant, je pratique à faire une chose à la fois et à être concentrée sur celle-ci.

J'essaie de transformer les temps d'attente, dans une file ou dans la voiture, en moments de contemplation.

Et l'ennui est devenu une occasion pour rêver et me connecter à mon monde intérieur.


Je sais que ma convalescence sera longue. C'est ok, j'en ressens déjà les bienfaits.

Et vous? Avez-vous envie d'en guérir?




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